Coin-coin C’est une blague récurrente chez eux deux « Pourquoi devons-nous toujours porter ce masque rouge ? » s’exclamèrent-ils en riant, courant, criant, de retour de l’école ! Qu’est-ce qu’il faisait beau ! Catu et Koko habitent la même rue, à l’écart du village, loin du centre. Ils seraient bien rentrés en volant au lieu de s’user les pattes, mais les parents l’interdisaient : — Vous êtes trop jeunes ! affirmaient les uns !
Mémé tient son arrière-petite-fille dans ses bras. Elle s’est faite belle pour l’occasion. Elle est contente.
Chez Mémé, il y avait toujours du café chaud.
Parfois, Mémé cuisinait des tartes. Et quand elle cuisinait des tartes, elle en faisait beaucoup : des tartes à la crème — avec des croisillons —, des tartes à la rhubarbe, des tartes aux abricots et surtout, mes préférées, les tartes au sucre1. Rien à voir avec celles de chez Paul ; car le sucre était omniprésent, caramélisé, ici, dur, là, sirupeux… Il y avait un support où Mémé empilait les tartes, stockées dans une pièce discrète.